Le récit du voyage Bégole-Maisons-Alfort a migré dans son intégralité vers la rubrique "Pages" (colonne de droite), pour laisser la place à de nouvelles aventures.
Mon prochain grand voyage se précise, et même bien défini. Sauf contre-temps, le départ est prévu le mardi 23 septembre prochain.

J'aime les paysages de France, son histoire, et les monuments qui témoignent de son passé. L'Italie n'est pas en reste, c'est notre cousine sur bien des points : linguistique, historique, et aussi touristique. Cela fait plus d'une dizaine d'années que nous la visitons régulièrement. Faire une traversée d'Ouest en Est est un projet que j'ai en tête depuis quelque temps. Je l'avais envisagé pour le printemps prochain, mais je me suis aperçu que la traversée des cols Apennins n'était pas assurée en sortie de l'hiver. Le début de l'automne me semble plus propice..

J'ai redécouvert assez récemment les plaisirs du vélo, que j'ai pratiqué tôt et intensément dans mon enfance. Outre le fait qu'il me permette de rester en forme, il comble mon besoin érémitique sous une forme active, en m'accordant de l'espace et limitant le repli sur soi.

Si le récit de mes rencontres et les photos associées permettent à ceux qui n'ont pas la chance comme moi de pouvoir voyager aussi fréquemment, de rêver un peu, j'en serais très heureux.

Dans ce projet, je n'oublie pas mon épouse, qui tremble à l'avance à l'idée de chaque virage que je vais prendre. Nous avons déjà fait des randonnées à deux en vélo, elle tient bien la distance mais la perspective d'étapes consécutives ne l'enchante pas. Nous avons reconnu ensemble les passages délicats du parcours ce mois d'aout. Je l'ai donc impliquée comme j'ai pu. Même si le temps passé sur la tablette à rédiger le blog ou à tracer les routes l'agacent un peu, elle ne s'est jamais opposée à mes aventures.

Trajet prévu:1521 km en 17 jours, dont 15 étapes et 2 jours de repos.
A l'origine j'avais le désir de me faire photographier avec mon vélo sur la place Saint-Marc, mais la circulation en vélo étant interdite à Venise, je le déposerai donc dans un garage et irai visiter Venise. J'explique un peu plus loin les raisons de la prolongation du voyage à Vérone.

Les grandes étapes sont visibles sur les deux cartes ci-dessous, une carte plus détaillée sera intégrée à chaque rapport d'étape:
La moyenne des étapes est de 100 km, certaines d'entre-elles vont jusqu'à 135 km. Lors d'un parcours en Ariège, au prix de fatigue supplémentaire, j'ai pu pousser l'autonomie de mon vélo jusqu' à 160km. A la différence du précédent voyage où toutes les étapes étaient cadrées et les réservations pour dormir faites à l'avance, seul le séjour de repos à Vidauban et le billet de train sont réservés. J'ai établi une liste d'hôtels et maisons d'hôtes potentiels sur mon chemin, je me réserve donc la possibilité d'allonger ou raccourcir certaines étapes au grès des opportunités touristiques ou de la fatigue.

Trajet France

Trajet partie France


Trajet Italie

Trajet partie Italie

Calendrier prévisionnel des étapes Bégole-Venise :23 Septembre-9 Octobre

Le départ, réel en vélo, n'aura pas lieu à Bégole même, car la première étape aurait eu une longueur de 155km; bien trop longue pour reprendre dès le lendemain. J'ai choisi un joli village près de Saint Gaudens, où je me ferai déposer :Valentine, qui longe la Garonne. Un bien joli prénom ancien et pas désuet.

  • J1 : Valentine–Montesquieu Lauragais ==>112 km ==> mardi 23 septembre
  • J2 : Montesquieu –Lézignan Corbières ==>112 km ==> mercredi 24 septembre
  • J3 : Lézignan-Séte ==> 103 km ==> jeudi 25 septembre
  • J4 : Séte-St Gilles ==> 100 km vendredi 26 septembre
  • J5 : St Gilles-Gardanne==> 106 km ==> samedi 27 septembre
  • J6 : Gardanne-Vidauban ==> 95 km ==> dimanche 28 septembre
  • J7 : Repos ==> 0 km ==> lundi 29 septembre
  • J8: Vidauban–Menton ==>131 km ==> mardi 30 septembre
  • J9 : Menton-Savone ==> 120 km ==> mercredi 1er octobre
  • J10: Savone-Acqui Terme ==> 98 km ==> jeudi 2 octobre
  • J11: Acqui-Terme –Voghera ==> 78 km ==> vendredi 3 octobre
  • J12: Voghera- Cremone ==>101 km ==> samedi 4 octobre
  • J13 Cremone-Legnago ==> 112 km ==> dimanche 5 octobre
  • J14: Legnago-Venise ==> 98 km ==> lundi 6 octobre
  • J15 : Repos-visite Venise ==> mardi 7 octobre
  • J16 : Venise- Vicenza ==> 87 km mercredi 8 octobre
  • J17:Vicenza- Vérone==> 68 km et retour en train : Vérone-Munich-Paris ==>jeudi 9 octobre

Arrivée : vendredi 10 octobre gare de l'Est 9h30

Total 1521 km

"Pan sur le bec"

Mon projet initial prévoyait un trajet Bégole-Venise (1350 km) , avec retour en train vers Paris. Lorsque j'ai voulu réserver mon billet de train sur le site Trenitalia, il n'y avait comme possibilité, avec vélo en voiture spéciale, vers la France, qu'un train vers "Monaco", et depuis cette principauté, aucune possibilité de voyager sur le réseau Français sans avoir à démonter la machine et la mettre dans une housse.

J'ai fini par trouver une solution avec la Die Bahn, qui me conduit de Vérone à Munich, puis avec un train de nuit à Paris gare de l'Est. J'ai donc acheté ce billet et ajouté 2 étapes au parcours: Venise-Vicenza,Vicenza-Vérone , soit 150 km de plus environ.....
Sauf que, en discutant avec notre logeuse à Vérone, où nous avons séjourné récemment, j'ai appris que Munich (München) se disait "Monaco" en Italien. Il y avait donc bien une solution Venise Paris, via Munich."Pan" sur le bec , cela m'apprendra à vouloir lire les sites Internet étrangers sans en demander la traduction.
A ce propos, la SNCF, freine tout ce qu 'elle peut pour empêcher la concurrence des compagnies étrangères sur le réseau français, par des incompatibilités d'horaires, des réglementations dépassées, ou de l'impossibilité d'acheter des billets internationaux mixtes. Moralité mon billet a été payé à la compagnie Allemande, la première partie du voyage (Vérone-Munich) se faisant sur un train Trenitalia.

Préparation du trajet

De la théorie à la pratique
Notre voyage vers Ravenne, ce mois d'août, nous a permis de vérifier les parties délicates d'un tracé initial que j'avais préparé avec le planificateur de route "openrunner", et d'en modifier fortement certains tronçons.
Concernant openrunner, après en avoir essayé plusieurs, je considère que c'est le meilleur logiciel. Basé initialement sur les cartes Google, on peut maintenant utiliser des fonds de cartes type Michelin, OpenMap ou spécifiques au vélo telles que Open cycle Map, mais avec beaucoup de précautions car pas toujours à jour et avec des erreurs. Reste que le contrôle avec vue satellite (Google Earth) reste indispensable; oú encore voir sur place, ce que nous avons fait en partie.

Difficultés rencontrées

1- La notion de piste cyclable.

En ville, c'est le plus souvent un moyen de stationnement sauvage; très fréquemment interrompues par les bateaux de sortie de garage et le lieu de concentration des gravillons et morceaux de verre. Même si de plus en plus de municipalités font de gros efforts, la fiabilité n'est pas générale. En campagne, quand la piste est goudronnée, les racines d'arbres jonchant cette piste la déforme, la rendant peu pratique. Grosse déception concernant mon trajet initial prévoyait d'emprunter une grande portion du canal du midi jusqu'à son embouchure à Béziers. J'ai eu l'occasion de rouler le long de ce canal entre Agen et Toulouse, ce fût très agréable. Dans mon projet j'emprunte le canal à proximité de Villefranche de Lauragais jusqu'à Castelnaudary, après le revêtement de gravier fin devient franchement caillouteux, soit une trentaine de kilomètres praticables à peine dans cette direction.

Il y a bien un projet Européen Vélo EV8 qui rejoint Pragues à Cadix empruntant le canal du midi. Excepté un tronçon de 24 km en PACA et une section en Camargue, que j'utiliserai, le reste est encore à l'état de projet aussi bien en France qu'en Italie.

2-La mythique Nationale 7

Mon projet initial prévoyait d'emprunter la N7 depuis Saint Maximin jusqu'aux portes de l'Esterel à Fréjus. En parcourant cette partie en voiture, j'ai pu constater que cette route très fréquentée était très étroite à certains endroits ou que des portions avaient été transformées en 4 voies, donc interdites aux cyclistes. J'ai donc modifié le trajet en conséquence tout en gardant quelques portions moins dangereuses.Charles Trenet serait tenu de réécrire sa chanson, s'il était encore de ce monde !

3- Les routes et tunnels en Italie.

Depuis Monaco et dans toute l'Italie, il n' est pas possible de tracer de route en mode "vélo" avec openrunner ou tout autre logiciel de ce type. On est donc amené à tracer les routes en mode "voiture", et comme tout bon calculateur automatique, il vous envoie sur les autoroutes ou routes à grande circulation (SS: strade statale, SR: strade regionale). Il faut donc tracer toutes les routes point à point en choisissant de préférence des routes à faible densité de circulation (SP: strade provinciale).
Fort heureusement, il existe des clubs cyclistes qui proposent des tracés validés. Ce sera le cas pour les 3 dernières étapes italiennes qui en compte 8.

La partie la plus délicate du parcours Italien se situe au passage de la frontière à Vintimille, et le franchissement de la chaine de montagne, avec les nombreux tunnels sur la route. Bizarrement, les tunnels sont rarement interdits aux cyclistes dans ce pays, mais l' étroitesse de ceux-ci les rendent très dangereux. Je suis parvenu à éviter la plupart de ceux-ci, en ne conservant que ceux de longueur inférieure à 100m, en contre-partie d'un allongement de la route. Il n'y a que le tunnel de Vintimille, dangereux, que je n'ai pas pu contourner. Je prendrai le train à Menton jusqu'à la gare Vintimille frontière pour contourner cet obstacle.
Malgré tous ces contre-temps, je suis parvenu à tracer un itinéraire qui ne devrait pas manquer d'intérêt.

Etape 1: Valentine-Montesqieu Lauragais

Compteur: 118km
Etape 1 Montesquieu Lauragais

C'est parti!
C'est parti Comme prévu à 9 heures, en cette première matinée d'automne fraiche, mais qui s'est bien réchauffée au fur et à mesure.Les bagages bien remplis pesés, cela faisait 50kgs, poids du vélo inclus. Mon propre poids en plus, même si j'ai peu utilisé la batterie, elle a été fort utile pour les montées de fin de parcours

La première partie du parcours fut une vraie partie de plaisir. J'ai suivi la Garonne sur des des pistes cyclables aménagées sur presque 70 km , de Valentine à Noë. De la Garonne, je ne connaissais que celle de Toulouse. J'ai découvert un fleuve sauvage, parfois canalisé comme sur la piste cyclable, ou dans des gorges comme à Carbonne.Garonne à Carbonne
garonne canalisée. L'architecture évolue au fur et à mesure. En limite du Comminges, le clocher fortifié de Beauchalot est le dernier bâti en pierre de galets et crépis.
Beauchalot clocher fortifié.
Progressivement les constructions sont mixtes: galets et briques pour devenir totalement de briques, comme les clochers fortifiés ou en fronton du Lauragais.

clocher fronton Lauragais
clocher fortifié Verneque

Les 40 derniers km furent plus difficiles, car il fallut affronter les nombreuses collines du Lauragais.

La maison d'hôtes où je réside ce soir, possède les vestiges d'un ancien moulin à vent
moulin à vent

Etape 2: Montesquieu Lauragais- Lézignan Corbières

compteur : 112 km
Etape 2 Conhilac Corbières
Après quelques centaines de mètres, je prends le canal du midi, à l'écluse de la Négra,. Une écluse parmi de nombreuses dans ce secteur à forte déclivité.

Ecluse de la negra canal du midi

Après 20 km, j'arrive au seuil de Naurouze, c'est le point culminant du canal du midi: point de partage des eaux entre la Méditerranée et l'océan Atlantique. Un réseau sophistiqué de bassins de rétention d'eau, d'écluses et de biefs de régulation permet d'équilibrer les niveaux d'écoulement entre les 2 mers. Le lac de Saint Féréol à une trentaine de kilomètres sert de réservoir, en cas de pénurie hydraulique. Ce travail de génie est dû à l'architecte en chef du canal, Pierre-Paul Riquet, mis en service en 1686, un an après son décès. En sa mémoire, non loin de là, un obélisque en pierre de Naurouze a été érigé en 1827.

Bief de Naurouze Obélisque de Naurouze

                 

Une exposition sur ce thème, très bien réalisée et didactique explique en détail, les travaux du seuil de Naurouze, elle est accessible par autoroute à l'aire de Port-Lauragais.
Mon hôte de la veille m'avait prévenu, la Haute-Garonne a beaucoup investi pour la circulation à bicyclette, mais l'Aude n'en a pas fait une priorité. Cette remarque s'est vérifiée jusqu'à mon arrivée.
Au seuil de Naurouze, un panneau vous informe :"Vous quittez la Haute-Garonne", aussitôt après le beau chemin de halage asphalté se transforme en chemin chaotique. Je quitte le canal du midi pour une départementale chargée en circulation.
Peu après je traverse Castelnaudary, ville d'enfance de Pierre Perret, et à force de publicité "Capitale du cassoulet" proposé à chaque restaurant. On ne peut pas la manquer. Il est 10 heures du matin, trop tôt pour y goûter.
Castel Naudary cassoulet

Carcassonne
Tout comme la départementale qui m'y a amené, et l'ancienne N113 qui me conduira à Lézignan Corbières, la ville de Carcassonne n'a pas facilité la circulation en vélo.J'ai consacré mon attention à ma conduite. Aussi vous n'aurez pas de photos de cette ville, excepté l'inévitable Cité médiévale.
Carcassonne La cité
J'ai sûrement manqué des choses intéressantes à voir, je ne doute pas que des amis bon connaisseurs de cette ville ne me la fasse découvrir en détail ultérieurement. Encore 35 km à travers les vignes innombrables et les monts des Corbières et j'arrive à destination. La circulation intense ne m'a pas donné le loisir de prendre des photos. J'essaierai de faire mieux demain.

Etape 3: Lézignan Corbières- Agde

Compteur : 82 km
Etape3 Sete
Vive le vent, vive le vent d'automne ..... Eh oui, un fort vent a soufflé une grande partie de la journée. Vent d'OUEST, fort heureusement ma direction générale me conduit vers l'Est, mais la route est sinueuse et avec le vent de face, il faut compenser dur. Donc après 82 km de pédalage, un tendon qui commençait à faire mal, le vent qui se calme et un soleil chaud, toutes ces conditions pour chercher un abri pour la nuit et profiter de la proximité de la mer pour m'y tremper. Ce qui fut fait... Je me suis arrêté à Agde. Il faudra compenser demain le trajet vers Sète. Hier la traversée des Corbières ne m'a pas plu, surtout à cause de la circulation. Lézignan Corbières marque la fin des Corbières et le début du Minervois. Des vignes à perte de vue, cultivées ou en friche comme sur la photo avec les monts du Minervois en fond.

vue du Minervois
La route longe régulièrement le canal du Midi puisque je me dirige vers Béziers, le canal est plus à découvert comme à Ventenac en Minervois où la ville s'étale le long du canal.
Ventenac Minervois
De nombreuses péniches circulent. Le low cost est à la mode même dans la fabrication de péniches.
péniche low cost
A St Martin d'Aude, en limite de département, en plein centre ville une chapelle et un cloître agrémentent ce bourg.St Martin sur Aude cloitre

Je m'approche de Béziers mais n'y entre pas. Je vais longer le canal du midi jusqu'à son débouché dans la Méditérannée près d'Agde. Près de Béziers, l'écluse de Fontarnes à escaliers, qu'un convoyeur à péniches sur pneus aide à s'élever. Un pont canal franchit l'Orb avec la cathédrale ee Béziers en fond.


convoyeur de pénichePont canal sur l'Héraut

Sur tout le trajet on rencontre de nombreux cyclistes et promeneurs.Il est de coutume de se saluer. On passe la journée à se dire "bonjour" même en fin de journée. Quand je pense que les mêmes dans leur voiture croiseront d'autres conducteurs en se saluant par un "co...rd"!
A l'arrivée à Agde, un donjon fortifié nous accueille. Je pars à la recherche d'un gite pour la nuit, près de la mer si possible.Agde donjon fortifié

A demain!
Etape 4 :Agde-Sète-Saint Gilles

compteur :108 km
Etape 4 St Gilles
De l'Aude au département du Gard, en traversant la petite Camargue.
Une journée "époustouflante" et "pousse-soufflante", de part la beauté des paysages et de la force du vent par ailleurs. Je ne suis pas sûr que la qualité des photos de mon smartphone fasse ressortir ce que j'ai ressenti.
J'ai traversé entièrement les départements l’Hérault depuis Agde et le Gard en arrivant à Saint Gilles, limite avec les bouches du Rhône que j'aborderai demain.
Sur 108 km de trajet, 85 ont concerné le littoral méditerranéen en presque totalité aménagés en piste cyclable. Le soleil était de la partie, brillant et chaud, le vent également qui a rendu difficile un voyage qu'avec le plat relief j'avais espéré facile.
plage de Sète

Dès après Agde j'aborde le littoral, la plage de Marseillan de sable fin est immense. Elle mène jusqu'à Sète. Un flot ininterrompu de bungalows, de camping et d’aménagements de plage. En cette matinée de fin Septembre, seuls quelques chiens promènent leurs humains sur la plage. Les parkings sont presque vides. La piste cyclable est partagée avec les joggeurs et deux roues assez nombreux. Déja les services techniques de la municipalité de Sète déménagent les installations provisoires de la plage. Plage de Sète démontage

Le littoral propre à la ville de Sète est très étendu. Venant d'Agde d'abord une station balnéaire semblable à toutes celles que je rencontrerai par la suite, puis on arrive au port et centre actif de la ville. Une odeur de poisson frais domine. Plat essentiel que proposent les nombreux restaurants sur le quai. Ensuite je traverse le port industriel très encombré. Cette activité bruyante est en contraste fort avec les villes endormies de la veille. Je suis surpris par l'étendue de cette ville que je quitte par un fort du 19ème siècle, avant d'aborder la traversée de l'étang de Thau.
Fort de Sète Cet étang et celui de Frontignan juste après, ce fut un plaisir pour les yeux. Une fine et longue bande de terre entre mer et eau, que seuls quelques pêcheurs, un couple de marcheurs et un cycliste un peu fou osent déranger les flamands roses, hérons et autres volatiles qui se repaissent de poissons. Dans la préparation de l'étape, j'avais bien constaté sur les photos satellites que cette piste était "roulable"; l'emprunter me permettait de gagner quelques kilomètres précieux que si j'en avais fait le contour par la route. Après quelques centaines de mètres, des travaux de réaménagement la rendent peu praticable. Difficile de faire marche arrière. Un couple de marcheurs venant de Palavas (l'extrémité de la digue) et se dirigeant vers Sète me rassure pour continuer. Le vélo boueux s'en sort finalement et le sentier redevient praticable. Une belle flaque d'eau permet un nettoyage relatif des roues, imité par un chien qui effectue également sa séance de thalasso. Cela n'enlève rien à la beauté du paysage. Une passerelle amovible me permet de rejoindre la terre plus ferme avant Palavas.
Etang de ThauEtang de Thau passerelle

Je décide de me restaurer au port de Palavas, pâtes Bolognaises et Perrier, se sera mon seul repas de la journée, et il me sera suffisant, j'y reviendrai ultérieurement. Je suis sur une terrasse sur le quai, il fait chaud et j'observe le manège des vendeurs de vêtements de plage qui accostent les passants en plein milieu de la route et leur proposent des rabais incroyables. C'est le dernier week-end du mois, j'ai l'impression qu'ils veulent liquider leur stock avant fermeture. En partant je n'y échappe pas, la commerçante a du penser que mes sacoches et la valise étaient vides.
La grande Motte immeubleEncore une dizaine de kilomètres asphaltés et propres de plage, parkings et toilettes régulièrement espacées et j'arrive à la Grande Motte. Une ville balnéaire entièrement bétonnée et bordée d'immeubles du genre Ariel : "plus blanc que blanc". Il faut aimer. Il est 15 heures et les plages sont pleines de baigneurs. Les vestiaires,douches et toilettes sont nombreux. Tout est fait pour les plagistes. Les rues aussi, il faut slalomer entre les personnes qui flânent sur toute la chaussée et la laisse des toutous à mémère qui se promène de gauche à droite. Avec de la patience, on s'en sort quand même.

Le Grau du roi"Le Gard", j'y arrive au Grau du roi. C'est la fin de mon périple du littoral Languedocien. Ici commence "la petite Camargue". La statue équestre de la gare rappelle que le cheval est roi. Le petit Rhône se jette sur la mer. Jusqu'au terme de mon étape à Saint Gilles, il est canalisé. Je l' emprunte sur une longue ligne droite qui conduit à Aigues-Mortes, en passant par les salines du midi. Les tas de sel que l'on peut apercevoir viennent des salines "La Baleine"
Salines Aigues Mortes

Murailles Aigues Mortes Les murailles de la ville d'Aigues-Mortes se dégagent au loin. La vue est impressionnante.Cette ville autrefois port de mer a été fortifiée par Saint Louis pour concentrer les armées qui participeront à la huitième croisade. Il y perdra la vie à Tunis en 1270. Les remparts extérieurs sont en excellent état, de même le donjon qui contrôle un pont d'accès à l'enceinte intérieure.Donjon Aigues Mortes
Le petit Rhône est un bras du delta canalisé qui passe à Aigues-Mortes et aussi l'arrivée d'une piste cyclable qui part de Genève et traverse les Alpes.C'est aussi un tronçon validé de la piste Euro Vélo 8 que j'ai évoqué dans un précédent billet. L'aménagement est superbe, il traverse une grande partie de la petite Camargue, on l'on rencontre au hasard de la route des chevaux blancs, des hérons, une manade avec des taureaux exités par les bouviers, des moustiques. Lorsque l'on roule, on n'est pas importuné, mais si vous vous arrêtez pour prendre une photo, la sanction piquante est immédiate. Le petit Rhône est surtout fréquenté par des bateaux à moteur de plaisance.
Via Rhona EV8
Manade Petite Camargue
On ne peut manquer d'évoquer les vignobles traversés, sans parler des costières de Nîmes dans la petite Camargue , et le Listel gris, ni une variante: le Saint Gilles. J'arrive assez tardivement à Saint Gilles, car l'étape fût longue, les arrêts nombreux. Cette petite ville est la première étape du chemin de Saint-Jacques partant de Arles. De plus, la basilique contient le tombeau du saint qui lui a donné son nom, et à ce double titre est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Il est bien trop tard pour que je puisse la visiter. Tout ce que j'ai pu voir m'a beaucoup impressionné, rien d'extraordinaire, mais une sensation d'enchantement.
Chevaux Petite Camargue

Etape 5 : Saint-Gilles - Gardanne

Compteur : 106 km
Etape 5 Gardanne
riz de camargueLe départ a lieu à 8 heures. C'est un peu frais mais cela ne durera pas car une journée chaude s'annonce. A peine un kilomètre après le départ, je franchis le canal du petit Rhone et entre dans les bouches du Rhone et en Région PACA.
Peu après je quitte la route principale qui mène à Arles et en prend une moins fréquentée, je suis dans la grande Camargue et de tous cotés ce ne sont que des immenses champs de riz. Les couleurs de l'automne dominent et le blond vénitien des gerbes qui flottent au vent me feraient croire que je suis déja arrivé à destination si ce n' est les piqures de moustiques qui me ramènent vite à la réalité.
Arles amphithéatre Je débarque à Arles, un samedi matin en plein marché, fortement animé par une population méditerranéenne. Je dois faire un détour et passe fort opportunément par le centre historique. L'amphitéatre bien restauré est immense dans un centre ville étroit. A proximité le théâtre antique photographié à travers les grilles, et à quelques centaines de mètres, sur la place de l'hotel de ville l'église Saint Trophime qui contient un nombre impressionnant de reliques de saints dont celles supposées de Saint Laurent.
Arles théatre antique
Arles portique Saint Trophime
Je reprends la route vers l'est pour bifurquer vers le Sud, et longe l'étang de Berre. A Saint Chamas un pont encadré par deux portiques témoigne de la civilisation gallo-romaine.Saint ChamasPont romain
La route se poursuit par le Nord de Marseille, en évitant soigneusement cette métropole. Toujours des vignobles, le vin de Provence, mais les oliviers commencent à se montrer avec les monts chers à Marcel Pagnol. A la Fare les Oliviers, bourg comprenant plusieurs moulins à huile, j'entre pour acheter "une ficelle", ici on l'appelle "un pagnol" . Avec l'accent en plus, ils se permettent de la vendre plus cher qu'une baguette normale...La Fare les Oliviers
Je retrouve un peu de fraicheur dans la vallée de l'Arc, à proximité de Ventabren j'en profite pour tremper les pieds dans cette rivière qui, quelques jours auparavant, était sortie de son lit en faisant de gros dégâts. Ici, rien en apparence.

J'ai voulu éviter Marseille, et Aix en Provence, deux agglomérations difficiles pour le vélo, ayant initialement envisagé de m'arrêter à Gardanne située entre ces 2 villes, j'ai fini par débarquer à Bouc Bel Air juste à coté, car l’hôtel où je pensais dormir était plein. Ces villes sont très industrialisées et le paysage ne justifie pas de photographies.
Etape 6 : Gardanne-Vidauban

Compteur : 103 km
Etape 6 Vidauban
Une journée pleine de soleil.
La route qui me conduit à Vidauban est très fréquentée, même en ce jour dominical, fort heureusement les routes à 4 voies que je ne peux éviter sont pourvues de larges bandes latérales qui feront office de piste cyclable. Est-ce un effet du soleil mais je trouve que les conducteurs roulent vite et nerveusement. Je me suis fait "enguirlander" plus qu'à l'accoutumée, sans avoir fait l'objet d'une erreur de conduite, ma seule présence les oblige à ralentir. Au Luc, alors que j'étais déjà engagé dans le rond point et que j'avais la priorité, un véhicule de pompiers a mis sa sirène en route pour me forcer à m'arrêter, me coupant ainsi la priorité. La dite sirène s'est arrêtée juste après. J'avais déja constaté cette nervosité au volant le mois dernier en voyage de reconnaissance. J'en reparlerai à l'occasion de ma prochaine étape.
Je ne me lasse pas du paysage, en passant à Trets, on peut admirer la montagne Sainte Victoire qui prend progressivement de belles couleurs avec le soleil montant et la brume qui s'évapore.
Montagne Sainte Victoire J'aborde la fameuse Nationale 7 à Saint Maximin la Sainte Baume, départementalisée depuis et qui porte l'indicatif D N7 (ils n'ont pas voulu retirer le qualificatif "nationale", car on est heureux départementale 7, cela aurait fait banal).Saint Maximin est un haut lieu de la chrétienté, un ancien couvent Dominicain y était très réputé. Selon la tradition, sous la basilique, une crypte primitive renferme les restes de Sainte Marie-Madeleine. Je fais donc un détour pour la visiter, et tombe en pleine sortie de l'office avec tout ce peuple endimanché et moi qui dénote avec ma tenue de cosmonaute.
Basilique Saint Maximin
Après Brignoles, je quitte la DN7 peu sûre, et prend une petite route qui passe par Cabasse. Cette route est bordée de part et d'autres de vignobles des coteaux Varois pas encore vendangés. Au Luc je reprends à nouveau la DN7 mais avec des voies cyclables. J'arrive à Vidauban dans une maison d'hôtes confortable où je suis accueilli avec sympathie. De bonne augure pour ma journée de repos de demain.
A propos de la météo, on annonce encore un épisode Cévenol dans le Gard et l'Hérault, aussi fort que celui de la semaine dernière. Comme au mois de Juin je suis passé entre 2 pluies sur tout mon trajet. Je me demande si le fabricant de pluie a lu mon blog. Pourvu que cela dure !
Etape 7 : Vidauban-Menton.

Compteur:95 km
Etape 7 Menton
Le lundi fut une journée de récupération que j'ai passée entièrement dans une maison d'hôtes,"mon Ti paradis", ne comprenant qu'une seule chambre pouvant accueillir 2 invités. J'ai été reçu avec sympathie et attention. Le petit déjeuner copieux varié m'a dispensé du repas de midi.

Cette région du Var, entre Roquebrune sur Argens et Saint-Raphael, nous la connaissons bien pour y avoir passé des vacances durant plus de 15 ans. Lors de notre voyage du mois dernier, nous y avons fait halte et profité pour reconnaître la section de trajet que j'avais préparé. Entre Le Muy et Fréjus, cette partie de DN7 a été profondément remaniée et transformée en 4 voies sans bandes latérales. De plus la sortie de l'autoroute à Puget sur Argens s'y déverse directement. Le contournement de ce bourg que j'avais envisagé a été fermé. Cette section inévitable est très accidentogène. Devant la nervosité des conducteurs, je ne me sens pas en sécurité. Compte tenu de la grande distance à parcourir et sachant que celle du lendemain sera aussi longue, je décide de la raccourcir un peu en empruntant le train sur une trentaine de kilomètres.
Rocher roquebrune Je me rends à la gare des Arcs à 20 minutes en vélo de Vidauban. Le TER que j'emprunte part de cette gare. La chef de train et contrôleuse intéressée par mon vélo me pose beaucoup de questions. J'apprends que son grand-père Gersois fabriquait et vendait des vélos. Je descends à Théoule sur Mer, la contrôleuse sera très attentive à ce que j'ai bien descendu toute mon installation avant de donner le signal au conducteur, et me gratifie d'un grand salut sympathique.
Du train, je n'ai pu prendre que le rocher de Roquebrune, piètre photo d'une roche aussi massive et belle qui prend des couleurs rouge variant du rose au mauve foncé avec les rayons soleil. En ce jour pluvieux, le spectacle était absent.
marches palais festivalJ'emprunte la route littorale jusqu 'à la frontière. Bien sûr je ne peux reporter que ce que je vois sur mon passage et beaucoup de sites intéressants m'échappent. Jusqu'à Nice, la piste est presque entièrement cyclable. Même si dans certaines localités la vitesse y est limitée à 10 km/h, devant le peu de piétons rencontrés j'ai largement dépassé cette limite. A Cannes un attroupement de touristes étrangers prend des photos et s'expose en vedette de ce qu'ils pensent être les marches du palais du festival. En fait, ils se trompent et sont devant une entrée annexe du palais des congrès. Ce n'est pas mon rôle de les dissuader. Un peu plus loin, l'entrée principale est elle bien moins encombrée. Cannes Carlton Cannes c'est aussi la mer, sur la jolie plage de sable de la croisette quelques courageux se baignent encore. Non loin de là, le Carlton , une jolie pension de familles pour festivaliers. Cannes croisette
La route me fait passer par ce qui pourrait être une vue magnifique, la baie des anges, que défigure depuis longtemps à Villeneuve Loubet un affreux complexe de facture moderne : "La marina baie des anges."
marina baies des anges
Quelques coups de pédale et on arrive très facilement à Nice, par l'aéroport, puis directement sur la promenade des Anglais. Malgré le temps maussade la mer offre une couleur turquoise. Nice promenade des Anglais
Au centre ville, le Negresco montre son dôme spécifique, encore une pension de famille bien connue. Nice Negresco
Il est 15 heures, avant d'affronter la partie difficile de la journée, je me rends dans le vieux Nice où je sais trouver des restaurants qui servent à toute heure. Je suis surpris, tous les touristes qui ont déserté les plages se retrouvent dans le quartier qui est noir de monde.
La dernière partie, qui mène à Menton est assez rude, il faut traverser la corniche qui aboutit à Monaco. On a le choix entre la haute, la moyenne et la basse corniche. Pour avoir bien étudié toutes les possibilités de parcours, j'opte pour la voie moyenne.vue port de Nice
village Eze Arrivé sur les hauteurs de la corniche, un beau point de vue sur le port et les bateaux de croisière. Au point le plus difficile de la montée j'arrive au village d'Eze perché sur un pihon rocheux. La vue souvent belle est ternie par la pluie qui s'invite de plus en plus fort. C'est donc tout mouillé que j’aboutis à Monaco.
Monaco Palais
Sur le quai au centre ville, on peut apercevoir de loin le palais princier. Une statue à la mémoire de Fangio, rappelle qu'il a été le premier à gagner le grand prix de Monaco dans sa Mercedes-Benz. Le port est complétement couvert par des toiles de tentes en préparation d'un évènement que je n'ai pu deviner, seuls les plus grands yachts montrent le haut de leur mâts, et ils sont nombreux. Ma sortie de Monaco correspond à celle des bureaux. Une file interminable de voitures conduit sans interruption à Menton, au pas d'escargot. Comme tous les deux roues, scooters et motos, je prends la file sur la ligne centrale, sous une pluie intense; ainsi on avance beaucoup plus vite....Expérience à ne pas renouveler souvent.
Monaco Fangio Dernière étape de mon périple français, je suis arrivé presque à la tombée de la nuit et ai pris possession de ma chambre d’hôtel situé à 800 m de la frontière et choisi pour cette raison.
Concernant ce parcours Français, le planning initial a été respecté. Demain commence une autre aventure.Bonsoir.
Etape 8 : Vintimille-Savone

Compteur : 98 km
Menton Garavan J'ai omis de préparer la carte de ce parcours avant mon départ, aussi vous serez privés de schéma, et je m'excuse. Vous pouvez toujours vous reporter sur une carte papier, ou encore sur Google Maps

Comme je l'ai expliqué dans le préparation du projet, le passage vers Vintimille ne peut se faire facilement en vélo. J'ai donc pris un TER à la dernière station avant la frontière (Menton Garavan), et en 11 minutes, je me suis retrouvé à la gare de Vintimille. Sur le quai de la gare de Menton, il y avait un nombre impressionnant de CRS qui attendaient vraissemblablement des émigrants clandestins. Deux trains venant d'Italie sont passés pendant que j'attendais le mien; les chasseurs d'oiseaux trop voyants n'ont capturé aucune proie.
Gare Vintimille
Le trajet de Vintimille à Savone emprunte en totalité le littoral du golfe de Gènes, chef lieu de province de Ligurie. Avant l'unification de l'Italie, la Ligurie était une république autonome importante, au même titre que celle de Venise. Elle forme un croissant , avec une bande étroite d'une vingtaine de kilomètres de largeur qui se prolonge jusqu'aux limites de la Toscane, avec Gènes en son centre. C'est une province très industrialisée malgré un relief très accidenté. La partie littorale tire partie de sa position géographique pour le commerce avec la Méditéranneée , Gènes, La Spezzia proche de la Toscane et Savone à 100 km de la frontière Française, sont des ports industriels très actifs. J'ai emprunté cette route littorale que l'on appelle encore "route des fleurs". Les touristes qui visitent l'Italie en passant par Vintimille connaissent bien l'autoroute des fleurs pour le nombre de tunnels qu'elle contient. Dernièrement nous en avons dénombré 213 entre Gènes et Vintimille, sans être certains de ne pas en avoir oublié. En fait de fleurs, j 'ai rencontré beaucoup de lauriers roses , mais c'est un commerce "florissant", orchidées entre autres, car ce sont des serres innombrables qui garnissent les coteaux et même les alentours des villes.
Route des fleurs
Par la proximité de la mer, c'est un long cordon de stations balnéaires que j'ai traversé, parmi les plus connues:Bordhiguera, San Remo, Pietra Ligure, Finale Ligure... C'est bétonné du début à la fin. Je n'ai pas trouvé un seul endroit où je puisse me reposer dans la nature, sauf à prendre l'ombre dans les jardins publics en bord de mer, au demeurant très propres.Plages
Parfois la route devient très escarpée, entre les roches et la mer la vue est belle mais des courants d'air forts vous incitent à tenir le guidon fermement. Régulièrement, sur une avancée rocheuse, à la pointe de chaque anse, ou sur un promontoire, on rencontre des petits forts d'observation et de communication : les tours Génoises, comme on en trouve en quantité en Corse, à ceci près que parfois elles ont une embase carrée alors qu'en Corse, longtemps sous la domination Génoise, elles sont rondes.
Route escarpée
Tour Génoise
Le dernier village avant Savone, Noli est typique de ceux rencontrés, une petite plage, le bourg concentré autour de sa plage et une tour Génoise sur un rocher élevé. En fond d'image les Apennins qui mènent au col d'Altare, que je dois atteindre demain. En arrivant à Savone , on passe par le port industriel oú de nombreux bâtiments sont chargés de containers. Ce port est aussi le point d'attache de la société Corsica ferries et Sardegna ferries. Lorsque les ports de Marseille ou Toulon font défaut, les français avisés prennent le départ depuis Savone de préférence.NOLI
Savone port
A l'autre extrémité de la ville une forteresse rappelle le passé militaire maritime de Savone, derrière celle-ci, une darse abritait des bateaux de guerre. C'est là que je vais retrouver mon hotel où j'ai déjà séjourné et qui donne la vue sur la darse remplie de bateaux de plaisance. Horreur! une baignoire géante, paquebot de croisière de masse bouche la vue, entre la tour horloge d'entrée de la darse et mon hotel que l'on peut apercevoir en fond sur la droite.
J'en ai fini du littoral, après avoir franchi les Appenins, je rejoindrai la plaine Padane, qui me conduira à Venise en 5 étapes.
Savone forteresse
Savone darse

Etape 9: Savone-Acqui Terme
compteur:79 km
Etape 9 Acqui Terme
Cette étape n'est pas très longue car elle nécessitait la traversée des Apenins pour se retrouver dans la plaine. J'avais donc choisi une ville d'arrivée assez proche, par ailleurs j'avais initialement envisagé de partir de Finale Ligure, et donc prolongé la course de la veille jusq'à Savone.
Ce passage par le col de Cadibona est le plus facile de la côte Ligurienne à franchir. Le point culminant est à Altare 4 km après le col. Quelqu'un de plus célèbre y avait pensé avant moi. En arrivant à Altare on est accueilli par sa silhouette.Altare Napoléon. Il s'agit du Bonaparte de 1796, jeune général dans sa première campagne d'Italie chargé par la convention de " bouter" les Autrichiens hors d'Italie. Un fortin bouche l'entrée de la ville, juste après l'avoir passé , un tunnel de 250m constitue un second obstacle, après le tunnel, un autre fortin crée une autre porte d'entrée. Le choix de ce passage a été narré par Bonaparte, je vous laisse lire ses explications. La ville aété prise sans difficultés en contournant la route sur un sentier latéral. Un parcours fléché aux effigies du général vainqueur fait l'objet d'un circuit de marche. Plus tard, lors de la seconde campagne d'Italie, il reviendra en tant que Napoléon pour s'accaparer du pouvoir et se faire nommer président de la République d'Italie et aussi piller ses richesses. Peu de gens savent qu'il fut le 1er président, il est vrai qu'elle s’arrêtait à Rome et que 2 années après, il l'a transformée en royaume pour y placer sa famille
Récit prise d'Altare
Fort Altare
Altare affiche Napoleon De cette petite ville, le point de vue est joli, il rappelle les vues du piémont pyrénéen. Si je n'ai pas encore parlé d'architecture c'est que je ne la trouve pas significative. Cela ne va pas tarder. Il s'en suit une longue descente vers Acqui terme et j'y arrive tôt dans l'après-midi. J'ai surestimé la difficulté de la montée, où bien mes entrainements dans les baronnies et la rampe de Capvern y sont pour quelque chose. Toujours est-il que cela m'a laissé le temps de visiter Acqui Terme.
Col de cadibona vue panoramique
Acqui terme ancien aqueduc Comme son nom l'indique, cette ville thermale avait déjà cette fonction à l'époque romaine, comme on peut le constater par le vieil aqueduc qui amenait l'eau de la montagne. Il y a un établissement thermal semblable à ceux que nous connaissons, il jouxte la pension où je réside, mais il était fermé. Il faut savoir que les cures thermales ne sont pas remboursées, aussi ce que l'on trouve un peu partout dans la ville ce sont des hôtels avec des espaces "benessere" (bien-être), que nous traduirions par thalasso. L'endroit le plus caractéristique de la ville est la place centrale avec sa fontaine d'eau bouillante qui ne coule plus depuis longtemps. La forme de cette place ressemble à s'y méprendre à celle d'Arezzo au Nord de la Toscane. Peut être que " la vita é bella" de Benito Bellini vous parlera mieux, sinon il faut revoir le film. C'est fini pour aujourd'hui, demain j'envisage un petit changement d'objectif pour me retrouver sur un champ de bataille Napoléonien, vous en saurez plus bientôt.
Acqui terme fontaine bouillante Acqui terme place et fontaine chaude
Etape 10 : Acqui Terme - Montebello della bataglia
Compteur : 89 km Etape 10 Voghera
Je l'avais laissé entendre hier, j'ai poussé le parcours un peu plus loin que Voghera. Mon tracé initial pour aujourd'hui me faisait passer par Marengo et celui de demain par Montebello. Comme ce dernier site n'est pas très loin de Voghera, j'ai décidé de m'avancer et d'y passer la nuit. Ces 2 noms correspondent à des batailles de la deuxième campagne d'Italie de Napoléon en1800, alors qu'il n'était encore que 1er consul. Donc une journée que j'ai souhaitée historique mais qui a pris une tournure toute différente.
Je quitte Acqui Terme très tôt car j'ai constaté, que me déplaçant vers l'est la nuit arrive de plus en plus tôt , en contrepartie l'aube également. C'était sans compter sans sur les brumes automnales et la fraicheur matinale( Venise est presque à la même latitude que Lyon). Un brouillard frais m'a accompagné et ne s'est dissipé que vers midi et la température a aussitôt retrouvé des valeurs quasi estivales (25°).
Eglise dans le brouillard Depuis le départ c'est une plaine sans grand relief que je garderai jusqu'à Venise. De grands territoires cultivables, que des tracteurs labourent ou étalent leur fumier. Je ne suis pas spécialiste, mais il m'a semblé que ces terres ne sont pas ensemencées pour une seconde récolte annuelle.
La brique est le matériau de construction préférentiel. Si ce n'est la forme caractéristique des églises, on se croirait en Picardie ou dans le Nord tellement les maisons rurales leur ressemblent. Maisons de briques
En milieu de matinée, je traverse le village de Marengo, plus exactement renommé Bosco Marengo, en raison de la proximité du bois où eut lieu la bataille, en avril 1800, entre les troupes Autrichiennes et Françaises commandées par Bonaparte même et Kellerman. Un peu plus de 20 000 hommes de part et d'autre. A la fin de la journée, près de 1000 hommes perdus dans chaque camp, aucun vainqueur ni perdant. Malgré cela chaque partie revendiquera la victoire. C'est une bataille sans conséquences, pourtant son nom restera dans la mémoire plus que celle de Montebello qui fût plus prestigieuse pour l'armée française. Peut-être parce qu'elle le "veau" bien!
Marengo complexe Santa Croce Dans le village, je ne trouve aucune référence à la bataille, la raison est qu'un personnage important y est né et vécu. Son nom Antonio Ghisrieli né dans la première moitié du XVI ème siècle, prédicateur de l'ordre des Dominicains, mais qui deviendra pape et saint sous le nom de Pie V. Non seulement il combattit fortement l’expansionnisme musulman turque, mais renouvela le rite de célébration de la messe, encore revendiqué aujourd'hui par les catholiques traditionalistes. Sous son pontificat il fit construire un couvent de moines dominicains et une imposante église attenante qui constitue "il complesso monumentale della Santa Croce" ou église de sainte croix (voir le site internet avec de belles photos).
Cénotaphe Saint Pie VJ'y fais un arrêt, et suis apparemment seul, la billetterie est fermée mais l'église est ouverte. Une brave dame s'affaire à nettoyer le sol; me voyant costumé en cycliste, elle s'approche de moi avec son balai et d'emblée me propose de commenter la visite. Elle connait visiblement bien son sujet, car je lui demande de ralentir son débit "perché non ho capito tutto". A sa gentillesse, je lui dois de résumer ses propos. Pie V a souhaité être enterré dans cette église et s'est fait construire un tombeau à cet effet. Mais à sa mort, en temps que pape et saint, la curie ne l'a pas accepté. Sa dernière demeure est donc à Saint Pierre de Rome. Son tombeau a été détruit, puis un cénotaphe en marbre de porphyre l'a remplacé au XVIII ème. Une petite inscription en Italien en donne les principales explications.
Stelles derrière Maître Hotel Derrière le maître autel de style baroque sans intérêt des stelles en chêne réservées aux moines et au dessus un tableau du jugement dernier de Giorgio Vasari, qui selon ma guide est son œuvre maitresse. J'aurai encore l'occasion d'éprouver, dans la journée, la sympathie des gens rencontrés.
Giorgio Vasari Jugement dernier
Piazzeta àTortoraVers midi, à Tortora, charmante ville, je m'arrête sur une piazzeta qui me plait par son style, et croque une pomme tranquillement. Un homme agé s'approche et entame la conversation à propos de mon vélo. On parle du moteur et de la technologie Bosch : " Die deutsche Qualität". Il me pose beaucoup de questions techniques, je vois qu'il connait bien le sujet. Un peu professoral, il me reprend sur des erreurs de syntaxe, c'est tout l'intérêt de ce genre de discussion. On se salue pour nous séparer et me gratifie d'un "auf wiedersehen" , il a dû me prendre pour un allemand.!
J'évite Voghera pour aller directement vers Montebello della bataglia. De loin on peut apercevoir le mont où se déroula la bataille. Côté français 6000 hommes commandés par le général Lannes, côté autrichien 16000 hommes. Malgré ce déséquilibre, la stratégie de Lannes lui donnera une victoire brillante et décisive. Elle lui vaudra son bâton de maréchal et une véritable amitié avec Napoléon.
Montebello de loin De la bataille je n'en ai encore rien vu sinon la montée pour arriver à mon gîte, réservé au hasard la veille au soir. Et là, une belle surprise, il s'agit d'un couvent moderne dédié à Don Orione, dont une partie a été transformée en résidence hotelière. Je ne connais rien de Don Orione, sinon que c'est le mot de passe pour la connexion wifi. Un grand tableau le représente entouré d'enfants à la manière de Saint Antoine de Padoue. Les chambres sont d'anciennes cellules aménagées de façon moderne. Un salon avec TV et fauteuil et bureau de travail, une salle de bains, et une chambre séparée fermée avec un lit de 90 cm et la "Bibbla" en italien. Pas de place pour les couples! Couvent Don Orione
Je souhaite me rendre au village pour manger, à 19 h 30 il fait déjà nuit et les rues sont désertes. Ne trouvant rien, ni ne rencontrant personne, j'ose frapper à une porte ou de l'extérieur j'ai pu distinguer un homme travaillant à son bureau. Vu son matériel, il doit s'agir d'un géomètre. Je lui demande où se trouve le restaurant, sans discuter il me fait monter dans sa voiture et m' y conduit en empruntant un sens interdit parce que je dois prendre cette route à mon retour....
Mon vélo se repose dans une salle de conférences sous la photo de Papa Francesco souriant, et moi je serai bien gardé cette nuit par un Christ en métal doré au dessus de ma tête.
J'ai voulu une journée consacrée à l'histoire, elle est devenue religieuse. Lors de ma courte balade dans le village, j'ai pu apercevoir un écriteau concernant un ossuaire de la bataille. Si ce n'est pas trop loin, j'y ferai une visite demain matin.

Etape 11 : Montebello della bataglia-Crémone
Compteur :89 km
Etape 11 Cremone
Comme prévu, de bon matin, je me rends à l'ossuaire en quittant Montebello della Bataglia. Dans un espace fermé, sur un monticule trône un immense monument de marbre surmonté d'une Vénus brandissant un rameau d'olivier. Je n'ai pas pu le photographier car il était en plein contre-jour avec un soleil rasant. Cinq drapeaux sont dressés, je n'ai pu identifier que la bannière italienne, la française et celle de l'Europe. A ma grande surprise, une plaque commémore la bataille du 20 mai 1859, donc ce ne peut être sous Napoléon 1er. Vite Wikipédia ! Il y a bien eu deux batailles Napoléoniennes au même endroit, la seconde avec les troupes de Napoléon III qui donna un bon coup de main aux troupes du roi de Sardaigne contre les Autrichiens dans la période d'unification de l'Italie.
Nous en avons été récompensé en récupérant le comté de Nice, alors italien.
Eglise Piémontaise type Hier à Acqui Terme, nous étions encore dans la région du Piémont, Montebello se trouve tout au début de la Lombardie, dont le chef-lieu est Milan un peu plus au Nord. Aujourd'hui je resterai en Lombardie qui se termine à Mantoue sur mon trajet de demain. Je rejoins la plaine du Po qui commence à Piacenza à mi-chemin du trajet. A part quelques côteaux vallonnés au départ avec des vignes sur les sommets, la nature reste semblable. Partout des champs labourés profondément, une terre d'une belle couleur sombre, et plus on se rapproche du Po, plus apparaissent d'immenses peupleraies avec des pousses de toutes tailles. Quand on pense que le peuplier manque en France et que les boîtes de camembert seront bientôt toutes en carton!
Eglise Lombarde
Par contre l'architecture se modifie fortement. La brique disparait assez vite, la façade en fronton des églises avec dôme devient assez courante. Même le centre ville change de physionomie. A Castel San Giovani, la place centrale carrée est traversée par la rue principale. De part et d'autre deux bâtiments jumeaux se font face, l'un est une école, l'autre l'hôtel de ville (municipio). On trouvrera encore ce concept dans d'autres petits bourgs traversés.
Castel san giovani école municipio

Padane PiacenzaPiacenza, ville Lombarde où commence la vraie plaine du Po : La Padanie inférieure. Verdi est là pour le rappeler. Un mouvement séparatiste assez important propose de dissocier les régions d'Italie du Nord de celles du Sud et de créer la Padanie. Je m'arrête pour une collation dans cette ville moyenne et je reçois un courriel m'annonçant la naissance de Corentin, cinquième petit-enfant. J'avais planifié mon retour pour le jour présumé de sa venue au monde. Je n'ai pas pédalé assez vite. Nous devrions faire connaissance vendredi prochain.
Peupliers berges du PoTrente kilomètres de terres labourées et de peupliers plus loin et Crémone devient visible. Un immense pont de fer traverse le Po, les berges sont plantées de peupliers, qui profitent de la proximité du fleuve qui nous offre une belle vue. Je débarque à Crémone en plein après-midi. C'est la troisième fois que je m'y arrête. En ce samedi, la ville est calme, beaucoup de cyclistes et peu de voitures. Il fait encore chaud, les terrasses sont bien occupées et des groupes de touristes écoutent attentivement les explications des guides sur la place centrale.
Le Po à Crémone
Statue StradivariStradivari est le personnage le plus connu de cette ville. Luthier au XVIIII ème il a construit une fabrique de violons réputée, dont le fameux Stradivarius. Crémone est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco pour sa maîtrise de l'art de la lutherie et compte une école internationale de lutherie. Naturellement une statue lui est consacrée près du centre ville, piazza Stradivari naturellement. Les monuments les plus intéressants sont concentrés en un seul lieu, autour de la place centrale : La tour campanile avec son horloge astronomique partiellement en rénovation, le Duomo cathédrale avec façade de marbre dont l'entrée est gardée par de magnifiques lions, un baptistère de forme octogonale de briques et de marbre, et le palais provincial, siège actuel du municipio. Je vous laisse contempler les photos, car demain est un autre jour.l Campanile du Duomo

Le Duomo Crémone

Baptistère Crémone


Cremone baptistère duomo
Municipio Crémone
Etape 12 : Crémone-Legnago

Compteur: 117 km
Etape 12 Legnago
Une étape longue sans difficultés, avec un soleil à 24 ° C. J'ai dû emprunter des routes principales sur tout le trajet, mais en ce dimanche la circulation a été assez faible.
Usine à méthane Tout au long, de part et d'autre de la route, d'immenses champs cultivables. La plaine Padane est la principale source de légumes et fruits de l'Italie, et d'exportation. Une odeur d'épandage de fumier chatouille mes narines. Pourtant je n'ai observé aucun bétail depuis que je traverse cette plaine, ni pâturages. Au bord de la route un petit établissement m'intrigue, il s'agit d'une usine à production de méthane, donc le bétail doit être quelque part. Pas très loin de là un établissement se cache derriere de grandes haies. Le portail étant ouvert, j'y pénètre et découvre, une série de 8 stabulations immenses, avec des vaches Holstein. Il s'agit d'une laiterie. Je ne suis pas sûr que ces bêtes ont l'occasion de sortir de leur embrigadement.
Stabulations
Porte de Ravanalo Au gré de mon parcours, je rencontre des constructions assez typiques et belles à voir. Ainsi à Ravanolo, petit bourg fortifié ressemble de beaucoup aux bastides du Sud-Ouest. Des villas du type manoir sont assez nombreuses, plus ou moins en bon état ou en restauration. A San Giovanni, la villa Medici di Vascello est en parfait état. Les églises à campanile séparé commencent à apparaitre. Villa Medici di vascello
Eglise à campanile Aux deux tiers de mon trajet, j'arrive à Mantoue. Cette ville est à la limite de la Lombardie. La famille de Gonzague, duché de Mantoue, a eu pour rôle essentiel de protéger ce point frontière car au delà commence la région du Veneto, autrefois territoire de la République de Venise. Le centre historique est une citadelle, dont les remparts aujourd'hui ont été rabaissés. La particularité de la citadelle est qu'elle était comme une ile complétement immergée dans le fleuve Mincio très large à cet endroit. Bien avant cette ville une piste cyclable m'y conduit. J'y suis déjà venu, mais en vélo j'ai eu la chance de faire le tour de cette grande étendue d'eau où la population locale vient se détendre, sur les nombreuses pelouses, pêcher, ou encore faire de la bicyclette en famille. Deux ponts enjambent le fleuve et l'un d'eux mène à la citadelle.
Lac de Mantoue Un fortin protège l'entrée de la citadelle, les douves ont été asséchées, juste après on atteint la place centrale couverte de galets et constitue le lieu principal de l'administration: le palais ducal, le minicipio, le duomo.. La citadelle est immense et comprend un nombre important de maisons bourgeoises habitées. En ce jour ensoleillé, les visiteurs sont nombreux et les terrasses bien remplies. Je m' offre un petit plaisir, uno gelato italiano un 5 octobre, cela ne se renouvellera pas souvent.
Forteresse Mantoue
Mantoue Place ducale
Mantoue municipio
Un petit plaisir
Sur la route qui mène à Legnago, la place centrale de Roncaferraro mérite le détour. J'atteins Legnago vers 17 heures, et passe devant une zone commerciale importante, semblable aux nôtres et aussi laide. La ville est charmante, de grandes allées ombragées, mais pas de bâtiments typiques. Demain je devrai atteindre mon objectif initial. ps: Un oubli. J'ai été médisant à propos de Legnago, j'avais oublié qu'à l'entrée de la ville, un grand panneau rappelle que c'est la ville natale d'Antonio Salieri. Ce compositeur de talent a eu la malchance d'être le contemporain de Mozart, qui lui a volé la célébrité qu 'il aurait méritée. De nos jours ses œuvres sont rejouées, et pour en avoir écouter quelques unes, il aurait dû avoir une grande notoriété. Ce soir, je réside à l'hotel Salieri. Roncoferraro Grande place

Etape 13: Legnago-Venise (Mestre)
compteur: 109 km
Etape 13 Venise
Je suis bien arrivé à Mestre, quartier de la commune de Venise sur la terre ferme. La visite de la lagune de Venise même, ce sera pour demain. A ceux qui s'étonneraient de me voir seul à Venise, sachez que ce n'est pas la première fois, la dernière c'était en 2009 et ma moitié m'accompagnait. Aujourd'hui, la moitié que je constitue seul se sent bien entier. D'abord, "voir Venise et mourir" est une bêtise, l'expression originale est "voir Naples et mourir". Naples, je l'ai visité 3 fois et je vais encore bien.
Demain matin sera consacré aux lieux classiques, avec photos à l'appui. L'après-midi c'est plus personnel, une promenade sur les traces du commissaire Brunetti (Dona Leone pour les initiés), dans les vieux canaux là où les touristes ne vont guère, l'arsenal si on veut bien me laisser entrer, uno gelato sur la rive est de la Giudecca et si j'en ai encore le temps une promenade à San Michele, le cimetière des Vénitiens. Revenons en à mon parcours de ce jour.
Tour de garde Adige Duomo de LegagnoEn quittant Legnago, au bord de l'Adige une vieille tour de briques monte la garde, juste derrière elle l'église présente une façade sobre de briques.


Este ramparts et tour de guéLa ville d'Este est assez grande, la famille seigneuriale a été une des plus importante de l'Italie du Nord. Ils avaient le duché de Ferrare en Emilie-Romagne où le château seigneurial est imposant et ils ont érigés de nombreuses villas et castelets dans cette région. A Este, leur ville d'origine, il ne reste plus que les remparts bien conservés et la citadelle avec des tours de gué aux angles.

Canal vers Padoue Villa sue canalPadoue se situe à un peu plus de la moitié de mon parcours, bien avant une piste cyclable conduit pratiquement jusqu'au centre ville. Des villages tranquilles longent ce canal, et la vue est très agréable, Régulièrement, on recontre des villas sur le bord de la piste, pas toujours en bon état.

Padoue remparts Padoue porte d'entréeLes remparts de Padoue bien conservés ceinturent l'ensemble de la ville historique. De nombreuses portes jalonnent l'enceinte. Seules 4 d'entre-elles sont accessibles aux automobilistes.J 'emprunte une porte réservée aux piétons et cyclistes.

Les choses à voir à Padoue sont nombreuses, je ne vous en donne qu'un tout petit aperçu. La place ducale située juste à coté de la cathédrale que je n'ai pu photographier à cause de grandes tentes qui la cachaient, est une immense place ovale, composée de deux rangées de murets sur lesquels des statues représentent des saints, philosophes, papes ou figures mythologiques. Une fontaine à jet coule en son centre. Elle est magnifique et mon appareil ne peut en restituer la beauté. Il fait beau et de nombreux rollers tournent autour.
Place ovale Statue place ducale Padoue

Impossible de quitter Padoue sans aller à la basilique. Les chiens et visiteurs en tenue non adéquate ne sont pas admis, ce qui est mon cas. Ce n'est grave car les photographies sont interdites. Le bout de crane et la dent de Saint Antoine n'auraient rien donné sur le blog. La façade de la basilique ainsi que ses dômes sont impressionnants. Les marchands du temple, vendeurs de cierges et autres bibelots sont aussi partout.
St Antoine vue de face St Antoine vue de coté
Le trajet se poursuit par une route qui longe un canal bien entretenu, toujours de nombreuses villas, dont une plus grande que les autres. Une ancienne villégiature royale, à San Pietro, que j'ai eu l'occasion de visiter. Je ne me rappelle plus le nom du souverain, mais je peux vous assurer qu'il est mort depuis.
San Pietro villa royale
J'atteins les faubourgs de Venise, et la vue est beaucoup mons idyllique. On traverse une zone chimique, une zone industrielle désaffectée parsemée de prostituées en grand nombre. Puis ce sont les quartiers pauvres de Mestre pour enfin arriver au centre, près de la gare. Un secteur plus convenable. Demain, je n'aurai que quelques mètres à faire pour prendre le train pour le terminal de Venise : Santa Lucia.
Mardi 7 octobre-visite de Venise Episode 1

Dans le projet initial, j'avais ajouté "repos", je retire ce qualificatif parce que je me suis fatigué plus qu'à vélo. J'ai choisi un "bed & breackfast" proche de la gare de Mestre afin qu'il me conduise assez vite à Venise. Hier soir en cherchant un restaurant, excepté un "Kebab-Pizza", je n'ai trouvé que des restaurants asiatiques dans le quartier. J'en choisis un qui me semblait propre, entre et constate qu'il est bondé d'asiatiques. A part un couple d'italiens à la table à coté, nous semblons être les seuls européens. Quel brouhaha chinois ! J'ai correctement mangé. Ce matin au petit déjeuner, autour de la table commune, je me retrouve seul avec 6 chinois. En fait ce quartier est le Chinatown de Venise et je ne m'en étais pas aperçu. Aucune inscription étrangère visible comme dans la rue de Choisy à Paris.
Compte-tenu de la météo qui m'a été plus que favorable depuis mon départ, je lève l'option et décide de partir demain pour Vicenza, et jeudi de continuer jusqu'à Vérone pour prendre le train en fin d'après-midi.

A 9h30, je débarque à la gare de Santa Lucia, prends un billet journalier pour le vaporetto. C'est comme un autobus, mais sur l'eau, très pratique pour se déplacer. Sur les 155 photos prises, j'en ai retenu 70 qui me semblent intéressantes à voir. Vous comprendrez que je ne puisse toutes les insérer dans le blog. Je vais donc y mettre les plus significatives avec ou sans commentaires. A mon retour, je placerai un lien internet pour que l'on puisse voir celles qui n'apparaissent pas aujourd'hui.

CasinoJuste après le départ, près du débarcadère, sur le mur de derrière d'une église, une inscription en italien me donne enfin le pourquoi du nom de la gare: " Dans ce temple, se trouve le tombeau de Sainte Lucie, vierge et martyre du Christ...". Je trouve que l'eau est étonnamment claire et beaucoup plus propre que ne l'avais déjà constaté. En arrivant place Saint-Marc, je pense avoir une explication. Les plateformes de surélévation et de nombreuses flaques d'eau indiquent qu'un phénomène de hautes-eaux est récent (acqua alta). Il agit comme un lessivage du grand canal. Tous les canaux de la ville sont propres. Il ne faut pas nier que la ville ait entrepris des travaux d'assainissement, mais aussi vite cela me surprend.
PalazzoLes immeubles (palazzo) sur le grand canal montrent des façades plus ou moins richement ornées. On observera le dégat causé sur le crépis des murs par ce phénomène de marée, et qui dégrade les briques apparentes.
Murs dégradés Il n'y a pas que des touristes, on croise une barque emplie de colis postaux, également un primeur avec son étal flottant.
Frutivendolo Il y a foule dans le vaporetto, cela parle Québéquois. J'ai 66 ans et j'ai mes points de séniorité, alors je peux voyager, me dit mon voisin compressé. Traduisez: je suis en retraite alors j'en profite. Pour éviter toute cette foule à la place St Marc, je descends au pont du Rialto et prend un raccourci à pied qui me fera gagner 20 minutes.
Colis postaux Pont du Rialto
Arrivé place St Marc, le campanile se découvre dans son immensité. Malgré mon raccourci il y a déjà du monde. Vous pouvez voir sur les photos qui suivent, la basilique St Marc où des plateformes d'accès sont encore en place, la grand'place, le palais des doges, un détail de l'embase du campanile, les 2 colonnes surmontées de la statue de St Marc et du lion, emblême de la ville, le pont des soupirs et "myself" photographié au pied de la colonne St Marc, puisque c'était l'objectif que je m'étais fixé en juin dernier.
J'en ai terminé avec l'épisode 1. Je vais créer un second épisode où je parlerai de l'arsenal où jai pu pénétrer, de la Giudecca (vieux quartier juif), des tombes de Stavinsky et Diaguilev au cimetière San Michele, de l'hopital de Venise, de mon court passage à Murano, et du théatre de la Fenice. Peut-être demain...
Campanile Saint Marc
Basilique St Marc
Grand'place


Palais des doges
Embase du campanile

Colonne Saint Marc
Colonne Lion
Myself
Pont des soupirs
Palais des doges 2
Colonne St Marc 2
Etape 14 : Venise-Vicenza+ Venise Episode 2
Compteur :90 km
Il n'y a pas de carte puisque , j'avais envisagé un retour en train depuis Venise. Il m'a été justement fait remarquer que le pont des soupirs avait été oublié dans l’épisode 1 sur Venise. C'est rectifié.
Demain, dernière petite étape, qui me permettra de visiter à nouveau Vérone, que j'aime particulièrement puisque ce sera ma cinquième visite. Ensuite je prendrai le train pour Munich vers 17 h, puis un train de nuit qui m'amènera à Paris gare de l'Est vendredi matin.
La route qui mène à Vicenza me fait passer à nouveau par Padoue. Le chemin est plat et j'arrive très tôt à Vicenza. Mon hôtel est éloigné du centre ville. Bien que Vicenza soit désignée comme intéressante, je "strappe" cette visite. Peut être un besoin de repos, il n'y aura donc pas de reportage ce soir. Je me réserve pour Vérone.
Venise:Episode 2
Avant que le dernier doge ne soit destitué par Napoléon au début du XIX ème siècle et la république indépendante supprimée, Venise a joué un très grand rôle en commerce maritime et avait sa propre flotte de navires de guerre. L'arsenal a été un des centres les plus importants d'Europe de fabrication de navires de commerce et militaires. La fabrication des navires s'est arrêtée progressivement jusqu'à l'extinction totale. La partie active concerne l'Ecole des officiers de marine et le port de navires militaires. Un peu comme à l'arsenal de Tarbes, de grands bâtiments sont désaffectés et en attente d'utilisation. Encore aujourd'hui l'accès à l'arsenal est restreint. Un musée de la marine occupe les locaux, sinon des expositions temporaires ont lieu dans ces grands hangars. C'est le cas en ce moment, avec une rétrospective du cinéma Italien et de la Cinecitta. J'en profite donc pour la visiter, puis par une porte de secours, je pénétre dans l'arsenal. Je n'y ai rencontré que quelques ouvriers affairés qui ne m'ont posé aucune question. J'ai pu donc photographier, des vedettes de la Guardia Finanzia (douane), une grue hydraulique ancienne en restauration, me promener dans la darse, jusqu'à son entrée. Rien de bien stratégique, ce qui explique la surveillance relachée.Au lin un ancien sous-marin sur cales est trop éloigné pour pouvoir être photographié avec mon appareil. Dans le fond de l'arsenal, le jardin "della virgine" est un vrai havre de tranquillité privé. Un employé s'affaire à ramasser des feuilles mortes et les dépose dans une charrette derrière une grille ordinairement fermée. Je n'en demande pas tant et j'en profite pour sortir. J'aboutis dans un petit quartier de maisons modestes où des gens vivent tranquillement. Dans une petite place des personnes âgées assises sur un banc ou autour de la table d'un bar parlent certainement du beau temps ou du beau temps...Le linge pend aux fenêtres, un subtile système cordes et poulies court entre les maisons.
Arsenal entrée principale
Arsenal vedettes
Arsenal grue hydraulique
Arsenal darse
Arsenal entrée darse
Sortie arsenal vie tranquille

La Giudecca C'est une petite île de 3,5 à 4 km de long et assez étroite. Autrefois, quartier réservé aux juifs d'où elle tire on nom, c'est maintenant un endroit très tranquille, que la grande majorité de touristes d'un jour ignore. Je m'y rends pour déjeuner tranquillement à coté de l 'Eglise du Rédempteur, où je bénéficie d'une vue d'ensemble sur la place St Marc. Ce ne sont pas les églises qui manquent à Venise, il y en a au moins une par quartier. Dans cette ile il y a une seule rue principale de commerçants et un immense cimetière juif fermé de tombes à l' abandon. Comme je connais déjà, je n'y retourne pas. Une grosse baignoire flottante se présente dans le grand canal. En général elles se placent devant la place Saint Marc, et avec leur hauteur immense cachent la vue, tout en déversant un flot de milliers de visiteurs à temps limité qui pourront dire: " j'ai fait Venise!". Ce mastodonte crée d'importants remous qui perturbent la navigation des petites embarcations et dégradent fortement les quais de la place. Un collectif de Vénitiens s'est révolté, et des pancartes sont encore accrochées çi et là. Par bonheur, la baignoire ne se place pas où je pensais mais continue sa route jusqu'au port de marchandises. Il semblerait que le mécontentement des habitants locaux ait fait son effet. Les croisiéristes n'y perdent rien, un vaporetto les amènera rapidement au centre touristique.
Giudecca Eglise rédempteur
Giudecca vue place St Marc
arrivée paquebot de croisière
Cimetière San Michele C'est une ile rectangulaire exclusivement réservée au cimetiére; elle possède une chapelle pour les offices religieux et un crématorium.On y accède exclusivement en vaporetto et bateau spécifique pour le ďéfunt , à partir d'un ponton à proximité du nouvel hôpital. C'est le Père Lachaise de Venise, réservé aux autochtones en principe, mais qui acceptent des personnalités étranģères à la ville. J'ai vu dans un reportage récent que les tombes enterrées étaient résorbés en 5 années à cause de l'humidité. En effet des secteurs entiers sont frappés d'exhumation et ils manoeuvre à la pelle mécanique pour aplanir un terrain sablonneux. Par contre des genres de bâtiments hors sol abritent des cercueils, par blocs de familles entières, décédés ou avec place réservée; seule la date de naissance est gravée. L'emploi de la photo du défunt est quasi systématique. Comme les secteurs sont utilisés par dates d'ancienneté, dans les plus récents, l'usage de la photograpahie couleur apporte un aspect moins sévère au lieu. Dans le quartier dit Greco, reposent le compositeur Stavinsky Igor et sa femme Vera, et pas très loin, Diagilev connu pour la création de ballets russes. Autour des tombes de russes blancs exilés dont une princesse à coté de Diagilev. Au cimetière de Sainte Geneviève des Bois, un secteur est réservé aux éxilés russes nobles et autres célébrités comme Rudolph Noureev, les croix sont orthodoxes alors qu'ici elles sont en croix latine; juste une remarque sans explication.
Hopital
Cimetière San Michele
San Michele tombe Stavinsky
San Michele tombe Diaguilev
Murano
En une station de vaporetto, on accéde à l'ile de Murano célèbre pour la qualité de ses verres. Le long du canal, les usines de fonderie de verre sont apparemment hors de fonctionnement. Certaines sont transformées en grand "show-room". De part et d'autre du canal des boutiques qui proposent tous types d'objet de verre, dont certains sont de vrais bibelots que des mauvaises langues diraient du Murano "made in ailleurs". Il doit certainement exister du Murano véritable, mais il faut s'y connaitre.
Murano Verreries
Murano canal

Murano magasin de verroterie
Sur le retour Le soir tombant, il faut bien penser à rentrer. Une visite à la Fenice, dont un des quais porte le nom de Maria Callas. Ce temple de l'opéra victime d'un incendie en 1996 a été entièrement reconstruit à l'identique. Les murs extérieurs se dégradent à nouveau. Au hasard des rues, un détail du fronton d'une église, la pointe de la Dogana ( bâtiment entièrement restauré) jouxtant l'Eglise SantaMaria della Salute, et en final, l'église Santa Lucia avec son campanile penché. Des campaniles penchés, à la mode Tour de Pise, j'en ai rencontré plus d'un; le terrain semble instable. J'allais oublier les gondoles, elles travaillent beaucoup en cette belle journée.J'espère que cela vous a plût.

Palazzo 2
Fronton église
Douane Ste Marie della salute
Santa Lucia
Gondoles
Etape 15 : Vicenza-Vérone
compteur ultime : 64 km Rédaction établie sur le quai de la gare, en attendant le train. Si je n'ai pas le temps de relire, vous voudrez bien excuser les éventuelles fautes que je corrigerai plus tard. Petite étape qui me fait arriver à Vérone à 12 h 30. La pluie est annoncée pour l'après-midi, pour l'instant il fait très beau et chaud, j'en profite donc pour commencer la visite de suite.
Verone rempartsLe centre historique se situe à l'intérieur d'une enceinte de remparts, bien conservés. Des portes anciennes, ou plus récentes permettent l'accès à l'intérieur. Je me rends directement aux arènes, lieu de la place centrale. La ville grouille de touristes autant que le mois d'août dernier. Un cycliste me demande de le prendre en photo, en échange de services, il fait de même pour moi. Vérone est le lieu des amours de la légende Roméo et Juliette et une grande partie du tourisme est basé dessus. Les arènes est le lieu réputé des festivals d'opéra d'été. On y joue beaucoup les oeuvres de Verdi, mais pas toujours. Le mois d'août dernier, nous avons assisté à la représentation de Roméo et Juliette selon l'adaptation de Charles Gounod. La mise en scène fut assez moderne mais réussie. Nous n'échappons pas non plus à la légende
Verone arènes
Verone Romeo Juliette 1

Verone Romeo Juliette 2

Sur la place seigneuriale se tient le marché, il est difficile de photographier les monuments, je vous mets donc celles prises lors de notre dernier séjour, par contre celle de la cour intérieure est d'aujourd'hui.
Verone Palazzo ducale
Verone piazza seignorale
intérieur palais ducal
A deux pas de là, on trouve la soi-disante maison de Juliette, il y a la foule des grands jours. Impossible de prendre la photo de sa statue sans que quelqu'un ne vienne frotter son sein droit. Regardez sa brillance par rapport à l'autre. Le balcon de Juliette est juste à coté. Dans le même quartier, une maison où sur le panneau est inscrit maison "dite" de Roméo. Presque en face le palais dei signori, ou les tombes sont placées sur un catafalque en hauteur dans une enceinte grillagée. Un moyen sûr d'échapper aux inondations. Enfin pour rester dans la légende, je vais me restaurer à l'Ostéria "Giulietta é Roméo", que nous avons déjà fréquentée.
CAM00481.jpg

balcon maison de juliette
maison de Romeo
palais  des signori tombes
osteria juliette et Romeo
Je me rapproche de la gare et fait un détour par la Citadelle, siège du château ancien. Un immense pont de pierre et de briques enjambe l'Adige et débouche sur la porte d'entrée dans la ville.
citadelle
pont sur l'Adige
Vérone pont sur l'Adige

C'est presque fini, et le train arrive. A +
Frontière Italie-Allemagne, mon forfait internet va s’arrêter. Pas une goutte de pluie en Italie. Deux heures entre Nice et Menton, je suis un veinard !
1469 km au compteur. Programme respecté. Pas d'incident, si quand même: un pneu sur-gonflé qui crève le premier jour, et mon bidon qui tombe : un peu cabossé. Sinon le bonhomme va très bien.

Epiloge

Le voyage de retour s'est passé sans aucun problème, les trains Die Bahn sont bien conçus pour recevoir les vélos. J'ai eu le temps de relire le blog en entier et j'ai constaté des erreurs de mise en page,de syntaxe ou de grammaire. J'aurai le temps de tout corriger sous peu. Je remercie ceux qui ce sont manifestés par leur commentaires,
Pour vous prouver que je suis bien passé par Paris, voici les quelques dernières photos prises sur mon trajet au domicile : la colonne de la Bastille avec l'opéra juste à coté et la bibliothèque nationale François Mitterand.

J'ai bien sûr de nouveaux projets en tête, je les peaufine avant d'en parler, mais j'attendrai la fin de l'hiver prochain. A bientôt.
Colonne Bastille
Opéra Bastille
Bibliothèque François Mitterand

Le même comité d'accueil qu'au mois de juin dernier m'attendait à l'arrivée, avec remise du maillot!
Arrivée Maisons Alfort remise du maillot